Les bénévoles des Eaux Vives – Un engagement fort avec les personnes accueillies

Devenir bénévole aux Eaux Vives requiert des qualités essentielles d’écoute, d’empathie, de disponibilité. Les nouveaux bénévoles découvrent d’abord pendant trois ou quatre semaines les différents établissements avant de se positionner sur des missions qui les enthousiasment : « ensuite, ils signent un protocole et leur engagement » indique le Vice-Président. Les bénévoles intègrent leur équipe constituée de deux salariés et de cinq ou six bénévoles. « Sans eux, l’accueil ne pourrait pas fonctionner », souligne Philippe. Geoffrey, bénévole de la Halte de Nuit 44, se souvient de l’accueil qu’il a reçu : « avec une autre nouvelle bénévole, nous avons été accueillis par une bénévole de La Claire Fontaine qui s’est chargée de la partie administrative de notre admission. Après une première soirée d’échanges avec la cheffe de service, nous avons commencé notre mission de bénévolat le lendemain soir».

Si la volonté de se rendre utile unit les bénévoles, chacun présente un parcours et des motivations qui lui sont propres. Jacqueline est présente chaque mardi à La Claire Fontaine et est bénévole depuis seize ans : « Ce qui me motive c’est de rendre service aux autres. C’est vrai que le milieu n’est pas facile mais ici je me sens encadrée et je ne donnerais ma place pour rien au monde». Gilles, bénévole à la Claire Fontaine et engagé depuis quatorze ans au sein des Eaux Vives a un parcours différent : « je suis devenu bénévole grâce à une connaissance, elle-même bénévole de l’association » tout comme François, engagé depuis 10 ans. « Pour ma part, j’ai découvert l’association en me rendant à la mairie qui proposait de la documentation », indique Rolande qui entame sa huitième année aux Eaux Vives. Alain, bénévole de la Halte de Nuit 44 s’est décidé après une rencontre avec le Président de l’association, au Forum du bénévolat de Nantes.  Nouvelle bénévole, présente chaque semaine depuis sept mois, Danielle est une habitante du quartier de la gare maritime. Ce qu’elle préfère, c’est le contact avec les personnes accueillies, le travail en équipe et les retrouvailles avec ses camarades du jeudi. Pour Geoffrey, engagé à la Halte de Nuit 44, l’échange est également le plus important : « un soir, avec une autre bénévole, nous avons aidé une personne accueillie à préparer son entretien d’embauche du lendemain pour un emploi dans une boulangerie. Je me suis senti utile. ».

Au fil des années, les bénévoles ont constaté l’évolution du public accueilli : «Il y a cinq ans encore, 60% des personnes que l’on accueillait étaient des habitués.Ils arrivaient à l’ouverture, prenaient le repas de midi et restaient tout l’après-midi à jouer au scrabble. Aujourd’hui, il y a beaucoup de passage, plus de rotations, moins de femmes et plus de migrants. On sent également plus de tensions ». Aline, bénévole depuis sept ans à La Claire Fontaine, constate aussi plus de personnes présentant des troubles psychiques. Une rotation également perçue par Alain, bénévole depuis trois ans à la Halte de Nuit 44 : « Il y a beaucoup de turn-over*. 60% des personnes accueillies restent moins de cinq jours. A la Halte de Nuit 44, c’est plutôt rassurant car le lieu doit pouvoir accueillir les personnes pour une courte durée. D’autres structures ont un rôle d’accueil plus pérenne, il ne faudrait pas que la Halte ne puisse plus répondre à ce critère d’urgence et de dernier recours. Il y a également plus de femmes dans la rue. On essaie d’en identifier la cause. »

Article par l’association Les Eaux Vives.

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Remerciements à tous les bénévoles qui ont contribué à cet article et à tous ceux qui ne sont pas cités mais qui œuvrent pour les personnes accueillies.