Pharmacie Humanitaire Internationale Atlantique : ses multiples soutiens aux Eaux Vives

Partenaire fidèle des Eaux Vives, Pharmacie Humanitaire Internationale (PHI) lui apporte un fort soutien par le biais de multiples actions. Elle fournit régulièrement à l’association du matériel de soins basiques. Elle apporte également un soutien financier important au projet 5Ponts et assure une mission de conseils en tant que membre actif du Groupe d’Appui Santé – Bien-Etre dans le cadre du projet.

Rencontre avec Michèle Bazin, la présidente de PHI Atlantique, avant le début du premier Groupe d’Appui Santé Bien-Etre de l’année, organisé à la Halte de Nuit 44, le 31 janvier 2019.

 

Quelles sont vos actions, les organismes et les publics que vous soutenez ?

PHI favorise l’accès aux soins et aux médicaments des plus démunis en France et dans les pays en développement. Nous œuvrons dans 36 pays, en Afrique, Europe et Asie.

L’objectif de PHI est de faciliter l’accès aux soins pour les populations les plus fragiles tout en respectant l’intérêt économique local. Nous fournissons du matériel médical et des médicaments, en conformité avec les politiques nationales et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Bien sûr, nous privilégions les achats de médicaments dans les centrales des pays concernés lorsqu’elles existent.

Au niveau national, PHI compte trois salariés. Le reste des équipes, dans les régions, est composé de bénévoles. Les présidents et vice-présidents sont tous des pharmaciens. Nos actions sont diverses : envoi de matériel médical (petit et gros), de médicaments ou de matériel de soins, missions d’étude sur place, parfois même aménagement, construction, réfection de locaux sanitaires, installation de locaux sanitaires.

A Nantes, nous avons choisi d’établir des partenariats avec des associations locales ayant mission à l’étranger, un moyen pour travailler efficacement (Rwanda, Cameroun, Cambodge, Burkina, Madagascar). La collaboration des étudiants (pharmacie, médecine ou dentaire) nous aide à tenir cette politique. De 2011 à 2018, des étudiants en pharmacie sont allés en mission dans les orphelinats du Cambodge chaque été. Et depuis 2009 des étudiants en dentaire ont choisi Madagascar pour réaliser chaque année, deux semaines de soins intensifs. Nous finançons leurs achats de médicaments dans la centrale d’Antanarivo. Nous avons aussi fourni des produits d’hygiène comme du savon, des trousses de toilette, du dentifrice aux étudiants en médecine qui vont à Manille.

Sur le territoire français, PHI est responsable de l’approvisionnement en médicaments neufs auprès des centres de soins caritatifs français agréés par les Agences Régionales de Santé (ARS). Notre Etablissement pharmaceutique, à Nîmes, est le seul et unique accrédité pour fournir en soins basiques des associations comme Médecins du Monde, le Samu Social, le Centre de soins Portes ouvertes (CPO) de Tours, Comede, Emmaüs, l’Ordre de Malte, la Croix-Rouge et bien d’autres encore. En 2009, à son ouverture, l’Etablissement de PHI fournissait 54 centres de santé. En 2018, il gère 138 centres. Parfois, ce sont les pharmaciens des antennes locales de PHI qui en assurent la gestion et l’approvisionnement. En Loire-Atlantique, les bénéficiaires sont par exemple Saint-Benoît-Labre, Médecins du Monde, Passerelles à La Roche-sur-Yon.

Percevez-vous une évolution au niveau de l’accès aux soins ? Comment les besoins évoluent-ils ?

Nous n’agissons que rarement directement auprès des plus démunis. Nous fournissons le matériel aux organismes travaillant auprès d’eux, en fonction de leurs besoins. C’est par ce biais que nous sommes témoins de l’augmentation des flux migratoires sur le territoire.

D’où viennent vos financements ?

En 2011, nous avons eu la chance de bénéficier d’un legs en provenance d’une pharmacienne nantaise conquise par le mouvement de PHI. Avec les fonds de la vente du bien immobilier reçu, nous avons pu développer plusieurs gros projets : la construction d’une maternité à Ouagadougou au Burkina Faso et d’un centre de santé à Andraikiba à Madagascar.

En ce qui concerne PHI au niveau national, l’Etablissement qui, en 2019 fêtera son dixième anniversaire, reçoit une subvention de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).

 

Comment évaluez-vous vos actions ?

Nous évaluons nos actions par le biais des missions que nous menons dans les différents pays. Par exemple, nous vérifions qu’un lieu de stockage est bien apte à recevoir des médicaments ou que les actions menées préservent bien la politique définie au départ.  

 

Pourquoi avez-vous décidé de soutenir le projet 5Ponts et comment ?

Pour respecter les désirs de notre légataire bienfaitrice (la santé aux plus démunis), tous les ans nous consacrons un fonds aux projets dédiés à cette thématique. Le projet 5Ponts nous a séduit par sa politique novatrice et permanente auprès des personnes en situation d’exclusion. De plus, le projet 5Ponts est à Nantes, situation géographique idéale pour nous dans l’objectif de répondre aux besoins locaux.

Nous avons donc décidé de soutenir ce projet à hauteur de 90 000 euros, somme consacrée à la construction et l’aménagement d’un espace dédié aux soins de bien-être.  

Vous participez au Groupe d’appui santé bien-être dans le cadre du projet 5Ponts. Quel est votre rôle ?

En participant à ce groupe, nous nous tenons informés et pouvons ainsi mieux évaluer les besoins et adapter notre aide. Depuis longtemps déjà, nous fournissons régulièrement l’association Les Eaux Vives en matériels de soins basiques. Le projet 5ponts se révèle comme la cerise sur un si beau gâteau !

Comment envisagez-vous le partenariat avec l’association Les Eaux Vives après l’ouverture de la structure 5Ponts ?

Pourquoi pas en mettant en place différents ateliers sur le thème de l’hygiène ? Ateliers réalisés par nos soins avec l’aide des étudiants en pharmacie.

 

Interview de Michèle Bazin, présidente de l’association Pharmacie Humanitaire Internationale Atlantique, par l’association Les Eaux Vives.